RENCONTRE
C’est en 2007, lors d’un séjour à Bénarès auprès de leur maître à danser respectif, que Chandini et Maya se rencontrent.
Elles se découvrent une passion commune : la culture indienne et l’envie d’offrir ce qu’elles en retiennent.
Toutes deux issues d’une formation de danse classique indienne Kathak, elles sont imprégnées du langage sacré et dévotionnel inhérent à cet enseignement. Ces principes n’étant pas abordés dans la danse occidentale, leur volonté est de les rendre accessibles au public.
Le duo MayaChandini naît de retour à Genève à l’occasion du défilé-spectacle « Pollen de Fée ». Dès lors une complicité les unit et leur permet d’exprimer, à travers leur danse un sens commun de l’onirique et du sacré.
INTENTION
Leur conception de la danse est porteuse de message. S’inspirant de la puissance des déesses hindoues, elles ont un autre regard sur la féminité. Leur démarche artistique s’articule autour de cette féminité profonde, qu’elles cherchent à aborder sous tous ses aspects, alliant l’énergie tandava, qui exprime la force et la puissance, à l’énergie lassia, toute en grâce et subtilité. Elles puisent à la source de vie, s’inspirant de sa clarté et de sa profondeur, explorant son côté sombre pour révéler sa lumière.
L’équilibre de leurs différences nourrit cette recherche.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Elles s’aperçoivent vite que la danse indienne classique nécessite des spectateurs avertis voire initiés. Leur désir d’être lisible devant le tout public occidental les invite à sortir du langage indien. Elles décident de revisiter leurs acquis en privilégiant le symbolisme universel plutôt que celui spécifique à l’Inde.
Conteuses chorégraphiques, elles développent leur propre langage culturel.
Elles vont chercher dans d’autres lieux l’émotion, la technique, l’expression du sacré et se dirigent vers différentes danses de caractères : danses tziganes de l’est, de Russie aux balkans, roms de Turquie, flamenco, arabo-andalouse, perse, soufi, chinoise, modern-jazz, popping, tribal et chamanique.
Elles sont toujours à la recherche de nouvelles influences car elles aiment toucher l’âme de la danse pour en tirer l’essence et se l’approprier. Elles cueillent ainsi les couleurs du monde pour élargir leur métissage.
La fusion s’impose alors comme le moyen de trouver leur propre expression et devient leur jardin de prédilection. Mêlant les senteurs de différents horizons et plongeant leurs racines dans le sol de la tradition, elles se font une joie de nous transporter.
PARTAGE
La rencontre et la collaboration avec d’autres artistes les emmènent vers de nouvelles créations.
Le groupe de musique électro-indo-afghane « Sher ki Awaaz », avec qui elles partagent le même besoin d’allier la tradition et la modernité ainsi que l’orient et l’occident, les engage à créer des chorégraphies de fusion indienne.
Elles s’associent également avec le Gypsy Sound System qui leur permet de développer la fusion tzigane et plus récemment la danse du feu. Ce duo de DJ, dont l’enthousiasme et le savoir-faire assure des soirées endiablées, les conduise sur de petits festivals comme sur de grandes scènes telles que le” Sziget” à Budapest ou le “Paléo festival” de Nyon.
MayaChandini rejoignent ensuite le Gypsy Trio d’Amrat Hussein pour présenter différentes danses traditionnelles indiennes. Petite formation du groupe Dhoad, ces musiciens sont de véritables ambassadeurs de la culture du Rajasthan. Héritiers d’une oralité poétique, ils proposent un spectacle enivrant.
C’est pourquoi, lorsque les ateliers d’ethnomusicologie de Genève leur demande de créer un spectacle jeune public pour leur festival « les nuits du monde » sur le thème de l’Inde, elles écrivent une histoire incluant le trio. Princesse clair de lune est un spectacle plein d’humour permettant aux enfants de découvrir la culture du Rajasthan de manière ludique car les acteurs principaux sont choisi dans le public . Elles proposent aussi une version plus légère en duo.
Elles se produisent également en maisons de retraite, offrant une heure de rêve et d’évasion à leurs aînés, animent des repas d’affaires, des fêtes d’entreprises, et travaillent avec des organisateurs événementiels.
Atteignant leur objectif de rencontrer toutes sortes de public, elles se plaisent à cultiver un vaste jardin où chacun peut les rencontrer.
Festival world music, temple, boite de nuit, jardin public, rue, squat, palace, maison de quartier, cabaret, aéroport, théâtre, école, hôpital,… elles savent s’adapter à chaque situation.
Que vous soyez ambassadeur ou gitan elles vous offriront le même sourire.
DIFFÉRENTS UNIVERS
Aimant jouer avec l’ombre pour embellir la lumière, elles apprivoisent désormais le Feu. Le portant sur la tête ou allumant le bout de leurs doigts, elles créent des chorégraphies envoûtantes.
La danse de Feu, le port du pot et du sabre, la danse sur échasses, leurs ombres chinoises, le moucharabieh de leurs éventails, la magie de leurs costumes sont les portes d’entrées de leurs différents univers.
Tissant leurs arabesques de mouvements comme de la dentelle, elles sculptent leurs corps.
Leur gestuelle cherche à désépaissir le monde, à révéler sa lumière.